PARIS Musée Picasso Peinture et Poésie

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PARIS, Musée Picasso, Peinture et Poésie • Picasso poète • La poésie tient une place importante dans la vie et la démarche créatrice de Pablo Picasso. Fasciné par la figure du poète, il noue des amitiés fondatrices avec Max Jacob, Gertrude Stein, Guillaume Apollinaire, André Salmon, Jean Cocteau, Michel Leiris, Pierre Reverdy... De 1935 aux années 1950, il écrit environ trois cent quarante poèmes, qui se ramifient en de multiples états et variantes, traversés par quelques motifs obsédants : • l'amour, l'érotisme, la tauromachie, la nourriture, la crucifixion, le sacrifice, d'ailleurs souvent étroitement imbriqués les uns dans les autres. Dans les carnets, sur des bouts de papier ou, le plus souvent, sur de belles feuilles de papier à dessin, les manuscrits laissent transparaître le geste du dessinateur. Tour à tour rugueux, acérés ou luxuriants, les textes, parfois accompagnés de dessins, déploient une grande variété calligraphique. • Dès 1936, dans la revue Cahiers d'art, le poète André Breton consacre un long article aux poèmes de Picasso, saluant l'importance de ce « journal intime à la fois sensoriel et sentimental ». • Picasso la peinture seule • Du style tardif de Pablo Picasso, fait d'un geste hâtif, d'un mélange de peinture épaisse et fluide, générant coulures et empâtements, émane un sentiment d'urgence. La figure humaine, l'homme tout particulièrement, est au centre de cette denière et réflexive production, qui le décline seul, en couple ou en famille, mais aussi à travers le personage du matador, ultime lien de l'artiste avec son Espagne natale. Le public découvre ce travail lors de deux grandes expositions organisées au palais des Papes d'Avignon, en 1970 et 1973. Si de nombreux critiques soulignent la virtuosité picturale et la créativité intactes de l'artiste à l'aube de ses 90 ans, certains commentateurs moquent un art grotesque et sénile, • à l'image d'un Douglas Cooper déplorant les « gribouillages incohérents exécutés par un vieillard frénétique dans l'antichambre de la mort ». Pourtant, dès 1981, le Kunstmuseum Basel consacre une exposition à l'œuvre tardif de Picasso, tandis que la Royal Academy of Arts à Londres organise l'exposition « A New Spirit in Painting», où cing toiles de la denière période de Picasso figurent comme des références majeures pour la jeune génération de peintres (Francesco Clemente, Georg Baselitz, Julian Schnabel, Markus Lüpertz). • Hommage à Matisse • En 1955, Pablo Picasso s'installe à la villa La Californie, située sur les hauteurs de Cannes: lieu de vie et atelier s'y entremêlent. Les œuvres de l'artiste et de sa collection personnelle, ainsi qu'un amas d'objets hétéroclites, s'accumulent et remplissent peu à peu l'espace de la villa, jusqu'au jardin ou Picasso présente certaines de ses sculptures. Il réalise à cette époque une série de dessins et de tableaux montrant des intérieurs d'atelier, un thème central dans la peinture d'Henri Matisse, mort quelques mois auparavant, en 1954. Ces œuvres sont parmi les plus matissiennes de Picasso. Les fenêtres en arabesque, ainsi que les palmiers et la végétation évoqués derrière, forment de véritables citations du peintre et ont souvent été considérées comme un hommage à son ami disparu, venant clore un dialogue artistique de près de cinq décennies. À la fin de sa vie, Picasso possédait sept tableaux de Matisse, dont l'exceptionnelle Nature morte aux oranges (1912), acquise en 1942. • • Documentaires : • https://www.pkaslanian.fr/

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