Youtor
Fraxinelle ou Dictame Blanc une plante rare extraordinaire
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Dans cette vidéo le docteur et phytothérapeute Mr. Yvan AVRAMOV vous présente une vidéo sur la fameuse Fraxinelle. • Fondateur du laboratoire KOTOR Pharma basé dans le sud de la France, plus exactement en Provence et depuis plus de 20 ans, nous vous invitons à visiter notre site pour en découvrir plus sur l'histoire de la maison et sur nos compléments alimentaires 100% naturels. • Le site du laboratoire : https://www.kotorpharma.com • N'hésitez pas à visiter la chaine YouTube pour découvrir des plantes comestibles, des plantes médicinales, toxiques, rares ... • A bientôt et bon visionnage ! • La Fraxinelle (Dictamnus albus L.) est une très belle plante aromatique de la famille des Rutacées (c’est celle des agrumes) qui est assez rare en France. Son nom signifie « petit-frêne », allusion à ses feuilles qui ressemblent à celles du Frêne. • Elle porte aussi le nom de Dictame blanc, du grec « dictamnos » qui désignait une plante aromatique originaire du mont Dicté (Crète). La fraxinelle a longtemps été confondue avec le Dictame de Crète (Origanum dictamnus L.) qui est une marjolaine à odeur de menthe. • Sept espèces du genre dictamnus poussent en Europe et en Asie du Nord mais une seule espèce est présente en France. • Notre belle est couverte de poches à essence et de poils glanduleux, surtout au niveau de l’inflorescence et des fleurs, qui sont remplis d’une huile essentielle délicate mais contenant des substances volatiles inflammables. Elle libère cette huile essentielle dans l’atmosphère qui entoure ses fleurs et, par temps calme, sature l’air ambiant de sa délicate essence à l’odeur de citron et cannelle. Ce phénomène est tellement important que l’huile essentielle – qu’elle laisse filtrer dans l’air – s’enflamme instantanément au contact d’une flamme ou d’une étincelle. Comme dit Cazin, elle offre « le spectacle curieux d’une auréole lumineuse » qui n’endommage pas la plante. La légende dit même, que, les soirs d’été par temps calme, chaud et sec, sans vent, la fraxinelle est capable de s’embraser en crépitant. Il pourrait s’agir du célèbre « buisson ardent » cité lors de l’exode dans la bible. Personnellement j’aime bien l’appeler la « plante Phénix » car elle sort indemne de cet embrasement ! J’ai remarqué aussi que son odeur évolue dans la journée, en fonction des conditions climatiques l’odeur de citron ou l’odeur de cannelle sera plus prononcée. • La fraxinelle a été utilisée comme plante médicinale. C’est surtout la décoction de racine qui était employée pour ses vertus stomachiques, toniques et stimulantes mais son emploi doit être limité pour 3 raisons. En effet, primo c’est une plante protégée en France ; secundo elle renferme une substance qui peut stimuler l’utérus et, tertio, le contact cutané de la plante peut provoquer chez certaines personnes de graves brûlures allergiques (cloques, sensations de brûlures, taches rouges…). • Cette belle aromatique est également une plante mellifère qui attire de nombreux insectes. Elle exerce ce pouvoir attractif grâce à son odeur qui se répand dans l’atmosphère mais aussi grâce à ses fleurs spécialement adaptées aux gros insectes. En effet, la fleur dresse verticalement quatre gros pétales veinés de traits rouges qui indiquent, aux insectes visiteurs, le centre de la fleur (base des étamines) où se trouve le nectar nourricier. Les étamines jaillissent horizontalement de la fleur, elles sont assez robustes et servent de « piste d’atterrissage » pour les insectes. Le principal pollinisateur est l’habropode à gros tarses (Habropoda tarsata) mais les bourdons et abeilles charpentières se montrent aussi très efficaces. Il faut des insectes assez « costauds » pour polliniser la fraxinelle car les étamines sont assez longues et l’extrémité se redresse au fur et à mesure de la maturation des étamines et des sacs polliniques qui contiennent le pollen. Il faut que l’insecte pollinisateur ait un corps assez long pour se frotter aux pollinies en se posant sur la fleur et en voulant déguster le nectar. En se frottant ainsi aux anthères des étamines, il se couvre le ventre de pollen et, de ce fait, quand il ira visiter une autre fleur, finira par la polliniser !
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