Paul Celan 1 Albatros 1980 France Culture











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http://le-semaphore.blogspot.fr/2014/.... Paul Celan, 1 - Albatros (1980 / France Culture). Par Jean Launay. Réalisation : Jacques Taroni, Janine Antoine et Monique Burguière. Diffusion sur France Culture le 2 mars 1980, pour l’émission “Albatros”. Photographie : Paul Celan dans son appartement de la rue de Longchamp, à Paris, en 1958. NACHLASS ERIC CELAN. Paul Celan, pseudonyme de Paul Pessach Antschel (en allemand) ou Ancel (en roumain), est un poète et traducteur roumain de langue allemande, naturalisé français en 1955, né à Cernauti (en Roumanie à l’époque) le 23 novembre 1920 et mort à Paris le 20 avril 1970. Son nom d'écrivain est l'anagramme de son patronyme roumain. Auteur d'une œuvre absolument novatrice, il est souvent considéré comme le plus grand poète de langue allemande de l’après-guerre. • Ses premiers poèmes datent de 1940, dans différents périodiques, mais son deuxième livre, “Mohn und Gedächtnis (“Pavot et mémoire”, 1952) assoit sa réputation de poète de l’Holocauste, d’abord en Allemagne, puis dans le monde entier. Son poème le plus connu, “Todesfuge” (“Fugue de la Mort”) a pour thème le sort des Juifs dans les camps d'extermination. • Il reçoit le prix de littérature de Brême, et considère avec ses amis poètes René Char, Edmond Jabès et Nelly Sachs, que le langage doit se libérer de l'Histoire, et doit être utilisé avec des mots qui répondent au silence imposé sur la situation terrible qu'il a vécu. Ses vers deviennent alors de plus en plus cryptés, fracturés et monosyllabiques, se comparant en cela à la musique de Webern. Toute la poétique de Celan tient dans son impératif, à la fois moral et esthétique, de créer ce qu'il appelait une “contre-langue”, qui consistait en une mise en accusation implacable et définitive de la langue et de la culture allemandes dont la Shoah était l'aboutissement (cf : Jean Bollack, “Poésie contre poésie”, PUF, 2001). • Dans la nuit du 19 au 20 avril 1970, Paul Celan se jette dans la Seine, probablement du pont Mirabeau. On ne trouvera son corps que le 1er mai suivant. Henri Michaux lui rend hommage dans une « Méditation sur la fin de Paul Celan », poème intitulé « Le jour, les jours, la fin des jours » qui se termine ainsi : « Partir. / De toute façon partir. / Le long couteau du flot de l'eau arrêtera la parole. » • La mort de ses parents dans les camps nazis et son propre passage dans un camp de travail l'ont profondément marqué. À la fois témoin et victime du nazisme, il contredit la fameuse formule, datant de 1955, d’Adorno, philosophe post-marxiste, selon laquelle « Écrire un poème après Auschwitz est barbare…». • • « Niemand • zeugt für den • Zeugen. » • • (« Personne ne témoigne pour le témoin ») • Fin du poème de Paul Celan, “Aschenglorie” (“Gloire de cendres”), traduit par Jean-Pierre Lefebvre (in “Choix de poèmes réunis par l'auteur”, Paul Celan, Poésie/Gallimard) • • Avec la participation de : • • Jean Bollack, philosophe, philologue et critique • Bernard Lortholary, traducteur • Jean-Pierre Lefebvre, germaniste, traducteur • • Textes lus par Michel Derville, Roland Dubillard, André du Bouchet, Michel Deguy. • Et la voix de Paul Celan, lisant “Todesfuge”. • • Sources : France Culture et Wikipédia • • #PaulCelan #LeSémaphore #Poésie #Poète #LangueAllemande #Juif #Shoah #Todesfuge #JeanBollack #BernardLortholary #JeanPierreLefebvre #MichelDerville #RolandDubillard #AndréDuBouchet #MichelDeguy #Albatros #JacquesTaroni #JeanLaunay #FranceCulture

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